Sonia, un parcours scolaire compliqué et une passion contrariée

Nouveau portrait .

Merci beaucoup à Sonia d’avoir accepté mon invitation à témoigner.

Nouveau témoignage libre.

Belle découverte!


photo-sonia-matter

Bonjour,
Je suis Sonia et j’ai 41 ans.

Depuis peu, je suis Solutionniste administrative, Gestionnaire de temps et Génératrice de liberté.

En quoi cela consiste ?

Simplement à venir en aide aux artisans afin de les alléger dans leur paperasse afin qu’ils puissent se consacrer à l’essentiel, à savoir leur propre activité.

J’ai eu un parcours scolaire presque classique.

J’étais dans l’ensemble plutôt bonne élève. J’ai d’abord effectué ma 6ème et une partie de ma 5ème dans un premier collège. Je m’en sortais plutôt bien.

Puis, suite à un déménagent, j’ai changé de collège.

Et c’est là que cela c’est plus ou moins compliqué…

Ce fut la chute… Je me retrouvais dans les bons derniers… Je suis quand même passée en 4ème, mais sans succès. J’ai refait une session…

Mes parents se demandaient pourquoi j’étais passée du statut de « bonne élève » à celui de presque « médiocre ».

Je me souviens même encore de ce fameux prof qui, lors d’une réunion « parents/professeurs » me disait qu’il fallait que je songe à bosser mes cours plutôt que de regarder le « Top 50 » ! Et je revois ma mère lui clouer le bec en lui disant je bossais dur pour y arriver et que je n’étais pas toujours devant ce fameux « Top 50 »… C’est alors qu’un autre professeur lui expliqua que le collège d’où je venais, les élèves étaient classés par « catégories », à savoir les « mauvais », les « moyens » et les « bons ». Du coup, le fait de me retrouver dans une classe hétérogène, a changé la donne.

Arrivée en 3ème, vînt le choix d’orientation.

Un professeur voulait que je suive un parcours classique alors qu’un autre conseillait plus un CAP ou un BEP, car il ne me voyait pas assise sur les bancs de l’école encore pendant de longues années et ce malgré le fait que j’étais une élève assidue.
Je me dirigeais donc vers un BEP. A l’époque, le cursus à la mode était soit secrétariat, soit vente, soit comptabilité. Et je rêvais d’être coiffeuse ! Mais, j’ai eu droit à « Tu sais, c’est rude comme travail. Tu seras en majorité debout et tu feras que du nettoyage… ». Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire… J’ai fini par aller dans la branche du secrétariat, car les chiffres c’était pas mon truc et la vente encore moins (trop timide). Mon BEP en poche je continuais le cursus vers le Bac Pro, toujours section secrétariat.

Dans le même temps, j’ai développé une passion… l’écriture… Je me suis mise un jour, suite à la perte d’un ami, à écrire des poèmes… Mes études en Bac Pro se passaient plutôt bien et je participais à des concours de poésie. J’ai été publiée deux fois et ai obtenu le diplôme de poète émérite pour l’un de mes poèmes. J’étais fière. Côté Bac, malgré le fait que j’étais bonne élève, je ratais de peu mon examen. Grande déception !

Je décidais alors de refaire une année mais en alternance. Cependant, aucune entreprise ne voulait prendre quelqu’un juste pour une année. On me proposa alors de cumuler ma 2ème année avec un BTS en alternance. Mais là, la peur des employeurs c’est que je n’y arrive pas.

Qu’est-je fais alors ?

Je me suis résignée à entrer dans le monde du travail. Mais là encore, la tâche était rude… Pas le Bac, pas d’expérience, trop jeune… J’ai donc cumulé les jobs en intérim et en CDD : secrétaire, agent d’accueil, employée dans une blanchisserie, A.S.H. dans un hôpital, employée dans les assurances… tout en continuant d’écrire mes petits poèmes… Mais un jour, un collègue me dit qu’il fallait que je songe à me poser et à arrêter de rêver et que ce n’était pas en écrivant des poèmes que je gagnerais ma vie…

Je repris donc mes études du Bac par correspondance tout en travaillant… Une année rude… Mais, victoire ! J’obtenais mon Bac 4 ans après avoir échoué la première fois !
Je finis par être embauchée dans une société de communication en tant qu’opératrice PAO ! Yes ! Un CDI ! J’ai travaillé dans ce domaine une dizaine d’années environ. Je finis par démissionner. J’avais de chouettes collègues, mais mon job ne me permettait pas d’évoluer et je m’en suis lassée.

J’ai enchaîné avec un emploi d’assistante administrative chez un artisan. Ce job me plaisait bien. Il était varié. Je m’y épanouissais. J’ai remis à jour tout le système administratif et j’ai appris tout le côté technique, à savoir les appels d’offres BTP et le suivi des dossiers en cours. Seulement, après un certain temps, le travail se faisait rare et l’économie ne permettait plus à l’entreprise de me garder. Licenciement économique !

Retour à la case départ… C’est à ce moment-là, que j’ai eu l’idée de créer ma société, « Avez-vous le temps ? ».

Parce que finalement, les artisans avaient un besoin dans le domaine administratif mais n’avaient pas forcément les moyens d’embaucher à ce niveau-là… J’ai donc choisi de me former un maximum lors de ma période de CSP. Et j’ai fini par intégrer une couveuse d’entreprises afin de tester et de développer mon activité. Mauvaise idée… Cela ne me correspondait pas… Je n’ai pas renouvelé mon contrat et j’ai repris le chemin salarial…

Cependant, l’envie de reprendre mon activité me titillait… J’ai eu une grande période de réflexion…

Pour finir par arriver à ce que je fais aujourd’hui… Et j’ai bien l’intention de continuer sur ma lancée en développant davantage. J’ai également décidé de reprendre ma passion là où je l’avais laissée… Sous une autre forme mais impossible pour moi d’oublier l’écriture… Un rêve que j’ai décidé d’accomplir… Aujourd’hui, je me fie à mon instinct et je n’ai plus envie qu’on me dise quoi faire. Ce sera à ma façon.

Concernant mes parents, ils ont toujours été là et m’ont toujours soutenue. Encore aujourd’hui d’ailleurs. Et je les en remercie. L’important pour eux c’est que mes frères et moi-même soyons heureux. Et ce, même si parfois cela a été chaotique.

Je n’ai pas d’enfant, mais je l’ai été. Je ne suis pas mère, mais j’ai des parents. Je dirais qu’il faut laisser un enfant faire ce dont il a envie tout en lui posant des limites mais en l’encourageant dans ses décisions, lui laisser faire des erreurs car c’est comme cela qu’il apprendra. Il finira par trouver sa voie. Je n’aime pas ce cliché « Fais de longues études et gagne beaucoup d’argent »… L’important c’est de lui apprendre les valeurs de la vie.

Parce qu’en définitive quoi de mieux ? Avoir un enfant riche, superficiel et malheureux ? Ou un enfant heureux qui accomplit ce dont il rêve avec de vraies valeurs ?

Mon site : http://www.avezvousletemps.com


Merci Sonia pour ce témoignage.

Vous aussi vous souhaitez témoigner?

Envoyez-moi un petit mot à contact@adequatmot.com!


2 réflexions sur “Sonia, un parcours scolaire compliqué et une passion contrariée

  1. Quel joli témoignage !!! Bravo Sonia pour ton parcours, ta détermination et ton courage, tu peux être fière de toi !!! Je partage totalement ton avis: quoi de mieux que de suivre ses rêves, ses envies, ses passions ??? C’est le meilleur chemin pour accéder au bonheur !!! 🙂

    Aimé par 1 personne

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